Évincés des « négos », les jeunes médecins tapent du poing sur la table

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Publié le 29/03/2016
NégosS.Toubon

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Les étudiants (ANEMF), internes (ISNI et ISNAR-IMG), chefs de clinique (ISNCCA), jeunes généralistes et remplaçants (REAGJIR et SNJMG) refusent d'être écartés des négociations conventionnelles en cours et en appellent désormais au ministère de la Santé.

Dans un communiqué commun, toutes les structures de jeunes médecins demandent ce mardi à être reçues « dans les plus brefs délais » par Marisol Touraine pour examiner comment la future convention médicale pourrait « prendre en compte leurs aspirations professionnelles »

Les jeunes médecins avaient certes été conviés à l'ouverture des négos le 16 mars et avaient ainsi pu s'exprimer sur les thématiques de la démographie médicale et de l'installation. Mais ils ont en revanche été tenus à l'écart des discussions, mercredi 23 mars, lorsque les partenaires conventionnels ont abordé la revalorisation du médecin traitant. Une exclusion très mal vécue par la jeune génération... 

Déconnexion totale

« Malgré les demandes répétées et la volonté de concertation affichée, les portes de la négociation restent bel et bien fermées », analysent les « juniors », qui déplorent la « déconnexion totale entre la pratique médicale vécue et la réglementation qui l’entoure ».

« Alors que l’âge d’installation recule, alors que l’exercice libéral séduit toujours moins, et alors que les futurs et jeunes médecins aspirent à bouleverser profondément leurs modes de pratiques, la convention paraît bloquée », assènent ceux qui souhaitent porter la voix des remplaçants, futurs et jeunes installés, « c’est-à-dire de la majorité des médecins à l’horizon 2030 ».

À défaut d'être présents aux négociations, l'ANEMF, l'ISNI, l'ISNAR, l'ISNCCA, REAGJIR et le SNJMG demandent à pouvoir négocier directement avec l’UNCAM, « en dehors du cadre conventionnel », de dispositions spécifiques aux jeunes médecins.

En 2011 déjà, la participation des jeunes médecins aux négociations conventionnelles avait déjà fait débat. Cinq ans plus tard, le sujet reste d'actualité.


Source : lequotidiendumedecin.fr
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