L’école, un lieu de promotion de la santé à investir pour la lutte contre le tabac

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Publié le 22/11/2024
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En intégrant l’interdiction de fumer dans un cadre plus large de promotion de la santé, l’école doit se réapproprier son rôle de responsabilité collective.

Objectif : génération zéro tabac en 2040

Objectif : génération zéro tabac en 2040
Crédit photo : PHANIE

Les enquêtes menées dans le cadre du projet européen Silne-R, qui porte sur les stratégies de prévention du tabagisme chez les adolescents (14-16 ans) en milieu scolaire dans sept pays d’Europe, l’ont bien souligné : les règles interdisant de fumer dans les écoles sont très inégalement respectées d’un établissement à un autre. À une période de la vie où les adolescents sont très influencés par le comportement de leurs pairs, cela se traduit par un risque plus ou moins élevé de commencer à fumer selon que le jeune aille dans une école ou une autre, ce qui est très problématique.

« Notre travail a montré que, lorsque la politique scolaire en matière de tabac est plus stricte et son suivi plus rigoureux, le tabagisme est moins présent, moins central, moins regroupé chez les adolescents », note Nora Mélard, dont les travaux de recherche et de thèse de doctorat à l’Institut de recherche santé et société (IRSS) de l’UCLouvain avec le Pr Vincent Lorant se sont ancrés dans le cadre du projet européen Silne-R.

Une approche positive

Le but des réglementations interdisant de fumer dans l’enceinte des établissements scolaires, et prochainement dans un périmètre de sécurité autour des écoles, des crèches ou encore des bibliothèques, est bien de réduire l’exposition des jeunes au tabac.

L’école dans sa globalité — élèves, personnels administratifs, enseignants —, doit se réapproprier positivement cette thématique du tabac, expliquer pourquoi il est interdit de fumer dans un cadre plus large de promotion de la santé. Elle pourrait être un facteur de réduction des inégalités en santé et jouer un rôle protecteur, d’autant plus important que l’exposition au tabac au sein des écoles est très liée au statut socio-économique et à l’orientation scolaire.

« Chaque personne, en tant qu’individu ou en tant qu’organisation — école, hôpital, entreprise, ou autre a un rôle à jouer pour offrir l’environnement le plus sain possible pour arriver à une génération sans tabac d’ici 2040, ce qui est l’ambition que la Belgique s’est engagée à atteindre », souligne Nora Mélard.

Entretien avec Nora Mélard, experte prévention tabac à la Fondation contre le cancer, Belgique


Source : Le Quotidien du Médecin