Les SMS du congrès SFT 2024

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Publié le 22/11/2024
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Dans les unités neurovasculaires, l’aide au sevrage tabagique est insuffisamment mise en place après un AVC, selon une enquête nationale menée auprès des neurologues. La présence d’un référent tabacologue pourrait être une piste intéressante.

Les principales études ayant conclu à la supériorité de diverses méthodes sur la substitution nicotinique l’ont délivrée selon des modalités non conformes aux recommandations de bonne pratique clinique, soit un biais notable de mésusage : sous-dosages et prescriptions stéréotypées, non ajustées.

Le tabagisme est le principal facteur de risque de la BPCO, et son arrêt transforme l’évolution de la maladie. Une majorité des trois millions de personnes concernées n’est pas diagnostiquée, ce qui pose la question d’un dépistage plus systématique de la BPCO. Il pourrait éventuellement s’intégrer dans les programmes de dépistage de cancer du poumon, les populations à risque étant fortement similaires.

Le tabagisme agit sur le microbiote buccal, pulmonaire et digestif. Certaines études ont mis en évidence, à l’arrêt du tabac, une modification de la flore intestinale vers un profil obésogène, ce qui pourrait participer à la prise de poids.

La plupart des études randomisées soulignent l’effet négatif du tabagisme sur les résultats de la radiothérapie (survie globale, contrôle de la tumeur), avec une augmentation des toxicités aiguës et tardives du traitement. Cet effet est mis en évidence dans toutes les localisations, y compris dans les cancers non liés au tabac.

Les premières données suggèrent que les effets indésirables des cannabinoïdes de synthèse pourraient être plus fréquents et plus graves que ceux découlant de la consommation de cannabis. À côté des effets neuropsychiatriques, des manifestations cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques, gastro-intestinales, sont rapportées, et des décès leur sont attribués.


Source : Le Quotidien du Médecin