Champs électriques alternatifs de basse intensité et de fréquence intermédiaire (100 à 300 kHz), les TTFields perturbent la division des cellules malignes et sont déjà utilisés pour détruire des glioblastomes, des mésothéliomes pleuraux et des cancers du poumon métastatiques non à petites cellules. Ils sont généralement appliqués en regard de la tumeur grâce à des électrodes placées sur la peau.
Une étude de stade 3 multicentrique, Panova-3, conduite en ouvert chez 571 patients, suggère que ce traitement serait efficace dans l’adénocarcinome pancréatique canalaire localement avancé, en complément d’une chimiothérapie à base de gemcitabine + nab-paclitaxel (1).
Pour la première fois dans cette tumeur, un bénéfice significatif a en effet été obtenu en termes de survie globale avec l’association TTFields-chimiothérapie (taux de survie à un an de 68,1 % versus 60,2 % sous chimiothérapie seule, p = 0,029) et ce, alors que les malades étaient globalement comparables dans les deux bras de traitement. Les patients sous TTFields ont aussi pu vivre sans douleur plus longtemps (15,2 mois en médiane contre 9,1 mois, p = 0,027).
Un bénéfice significatif pour la première fois dans cette tumeur
L’utilisation des champs électriques s’est associée, chez plus de huit patients sur 10, à la survenue d’effets indésirables cutanés de grade 1 ou 2 (dermatite, rash, prurit…) mais les effets indésirables de grades 3 et 4 liés à la technique ont été rares (9,1 % et 0,4 % respectivement) et elle n’a pas induit de toxicité systémique additive avec la chimiothérapie. « Les résultats suggèrent que les TTFields pourraient constituer un nouveau traitement standard dans cette tumeur », estime le Pr Vincent Picozzi (Virginia Mason Medical Center, Seattle) en présentant l’étude.
(1) V. Picozzi, et al. Asco 25, LBA4005
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