Les données colligées sont à rapprocher de celles issues de l’enquête Vulnus réalisée en 2008 dans la population générale, à laquelle avaient participé 475 médecins généralistes, 453 spécialistes et 238 infirmier(e)s et qui avaient retrouvé une prévalence des plaies un jour donné de 10,2 %.
Selon les résultats préliminaires de l’enquête 2013, les plaies chroniques, évoluant depuis plus de 6 semaines, sont plus fréquentes en EHPAD que dans la population générale : 49 % versus 43. Il s’agit principalement d’escarres (35 % versus 6,4 dans la population générale), de plaies traumatiques (28 % versus 21,2) ou encore d’ulcères de jambe (18 % versus 26,3 dans la population générale). La majorité des patients (58 %) n’ont qu’une seule plaie, un tiers plus de 2.
« Ces chiffres permettent de repérer les besoins dans l’objectif de mettre au point des fiches cliniques consensuelles d’utilisation fiable dans le cadre de la télémédecine », a insisté le Dr Pierre Espinoza. « Les logiciels doivent par exemple prendre en compte la possibilité de plaies multiples et intégrer la notion de plaie n° 1, n° 2… afin d’éviter toute confusion entre les plaies. De même, il semble important de développer des outils d’évaluation de la surface des plaies. » Dans l’enquête 2013, un tiers était considéré comme importantes ou très étendues, la moitié comme peu étendues.
De façon surprenante estime le Dr Espinoza, l’impact des plaies n’est considéré comme sérieux à sévère que dans 20 % des cas. Un avis spécialisé n’est demandé qu’une fois sur 10, mais à l’échelle de l’Ile-de-France, qui compte quelque 11 000 résidents en EHPAD, cela est loin d’être négligeable.
D’après la communication du Dr Pierre Espinoza, Paris.
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