Ce travail visait à actualiser les données sur la prévalence de la douleur chroniques en France qui dataient de 2008. À partir d’un échantillon représentatif des données de l’assurance-maladie regroupant plus de 600 000 personnes, les personnes souffrant de douleurs chroniques ont été identifiées en croisant trois sources de données : le remboursement des traitements antalgiques, la douleur chronique se définissant par une durée de traitement d’au moins 6 mois, sans diagnostic d’épilepsie ou de troubles psychiatriques, les données du programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) en identifiant les patients souffrant de douleurs chroniques, et celles sur les affections de longue durée (patients pris en charge à 100 % pour une douleur chronique).
En 2012 et 2013, 63 475 patients ont été identifiés dont 63 % de femmes, âgés en moyenne de 69 ans. Les diabétiques et les patients atteints de cancer représentaient respectivement 14 % et 15 % des cas. Sur cette période de deux ans, seuls 41 % des patients ont eu un traitement médicamenteux, dont au moins une prescription d’opioïdes faibles (73 %), d’opioïdes forts (17 %), d’antidépresseurs (17 % de tricycliques, 48 % inhibiteurs de la recapture de la sérotonine [IRS], 18 % inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline [IRSNA], d’antiépileptiques [35 %] et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS, 55 %]), témoignant donc d’associations ou de prises médicamenteuses successives. Par cette méthode la prévalence de la douleur chronique a été estimée à 24 %, un taux conforme à celui retrouvé dans la littérature (12 à 30 %), à partir d’études de terrain.
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