Les SMS du congrès de l'Encéphale 2021

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Publié le 05/03/2021
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Un tiers des patients schizophrènes présentent une dépression caractérisée. Cette prévalence (32,6 % en moyenne en ambulatoire) est augmentée par l’âge, l’abus de substances et les maladies chroniques. Le sexe n’a pas d’influence. Un questionnaire spécifique comme la CDSS semble mieux détecter la dépression, qu’il convient de traiter de façon spécifique.

Les jeunes accueillis en soins-études ont, le plus souvent, entre 16 et 20 ans, leur séjour dure en moyenne plus de 6 mois, parfois 2 à 4 ans. Une analyse de la littérature montre qu’à la sortie, 44 % à 63 % sont considérés comme améliorés (reprise d’une scolarité ou travail d’un projet alternatif). À 5 ans, l’amélioration persiste chez près de deux-tiers d’entre eux.

La comparution immédiate amène à juger en urgence des personnes marginalisées, sans représentation et sans soins, ce qui les conduit plus facilement en prison. La prévalence des troubles psychiatriques est 4 à 10 fois supérieure en prison que dans la population générale. La prison apparaît aux juges une garantie d’accès aux soins (UHSA, SMPR) et de sécurité.

Les troubles du sommeil au cours du sevrage alcoolique sont ubiquitaires. Ils persistent chez plus de la moitié des patients à un mois et sont prédictifs de la rechute. Des troubles dépressifs sont associés. La prise en charge repose sur la TCC, la luminothérapie, la mélatonine… On évitera les hypnotiques.

La violence est-elle une maladie mentale ? C’est une faculté innée qu’il convient de dompter pour que « l’homme ne soit plus un loup pour l’homme ». Elle n’est pas une maladie, mais elle rend malade. Elle peut être un symptôme individuel ou collectif. La guérison est incertaine, la prévention est plus sûre !

Dr Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin