Je ne vais pas faire état du système de santé en France, la presse et les statistiques s’en chargent. Le constat est accablant : la fermeture de lits, 100000 en 20 ans, est poursuivie alors que la crise sanitaire a montré la misère des hôpitaux ; le secteur de santé scolaire —c’est du vécu – est complètement délaissé avec 900 médecins pour 12 millions d’élèves ! Et l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) vient de classer, chiffres à l’appui, l’Île-de-France dans la catégorie de désert médical !
Qui n’a pas été horrifié par ce qui vient d’être publié sur les Ehpad. C’est révélateur du règne de la recherche de profit même sur la misère de la vieillesse, en imposant des conditions de travail insupportables pour le personnel !
Pourtant nous vivons dans un monde riche, des possibilités existent, la rapidité avec laquelle les chercheurs ont trouvé les vaccins contre la Covid le montre. Mais des brevets ont empêché que des centaines de millions d’hommes dans le monde en profitent, avec les conséquences meurtrières que l’on connaît. En France, ceux qui le voulaient ont pu être vaccinés. Mais la Sécurité sociale a payé, avec les cotisations des assurés, le prix fort exigé par les laboratoires, et ainsi contribué à leur enrichissement de 34 milliards de dollars !
Promesses non tenues
Je crois qu'il ne sert à rien d’aligner un catalogue des mesures à prendre. Augmenter les salaires et embaucher massivement dans les tous les secteurs de la santé, la plupart des candidats s’y engagent. Mais on sait déjà que ces promesses ne seront pas tenues, pas plus que celles avancées pendant la crise sanitaire. Les milliards accumulés par les grands groupes ne serviront pas à cela, ils seront versés aux actionnaires. Comme Sanofi qui, début 2021, en pleine crise sanitaire, a supprimé 400 emplois dans la recherche et a versé 4 milliards d’euros à ses actionnaires !
Dans le budget de l’État, l'armement sera prioritaire, c'est déjà acté, pour le plus grand bonheur des actionnaires de Thalès, Dassault et autres, tandis que la Santé recevra quelques miettes, au détriment de la population, des personnels soignants et de la plupart des médecins !
Je suis convaincue qu'il ne peut pas y avoir de véritable politique de santé dans un système économique fondé sur la recherche de profits et sur la concurrence entre groupes et entre pays. Ce système mène à des catastrophes. Je rêve d'une société où la santé ne sera pas un coût, mais une richesse.
Nathalie Arthaud est la seule à parler et à porter l'espoir d'une autre organisation sociale. C'est pourquoi je vote, et j'appelle à voter pour elle.
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