Élection présidentielle 2022

Valérie Pécresse (Les Républicains) : des « Dr juniors » à la rescousse des déserts médicaux

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Publié le 14/03/2022

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Chez Les Républicains (LR), après une primaire qui a élu Valérie Pécresse comme candidate, le Pr Philippe Juvin s’est rangé derrière elle, jouant désormais une place importante dans sa campagne en étant en charge du service public, de la santé, du sport et du vieillissement. Ce dernier, maire de La Garenne-Colombes et chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou (Paris), la conseille sur les questions de politique de santé. Et il n’est pas seul. Pour l’épauler : une « commission santé » LR composée du Dr Michel Hannoun, du professeur à Sciences Po Cédric Arcos, des sénateurs Dr Alain Milon, Dr Jean-Pierre Door, Michel Savin et Annie Delmont-Koropoulis et du député Jean-Carles Grelier. L’ancien « Monsieur vaccin », déchu en raison de ses liens avec l’industrie pharmaceutique, Louis-Charles Viossat, participe lui aussi à l’élaboration du programme, plutôt social que santé.

Le Dr Jean-Pierre Door raconte. « Nous faisons toutes les semaines des réunions et des déplacements. Chacun apporte son expérience, ses idées, envoie des fiches. Philippe Juvin, le chef de file, rapporte tout cela à Valérie Pécresse et elle tranche. » Selon le sénateur, le Pr Juvin aurait « acquis “une autre vision”, de son propre aveu, alors même qu’il est un hospitalier “pure souche” ». Interrogé, le principal intéressé précise que « cela fait plusieurs années, suite à une réflexion personnelle », puisque « la santé dépasse le cadre du système de soins ».

Auprès du Généraliste, le Pr Philippe Juvin développe sa vision. « C’est une grande erreur de ne parler que de l’hôpital ou que de la ville. Le patient vit dans un écosystème multiple. Il faut tourner la page des dix ans de santé de Touraine et Véran très hospitalo- et publico-centrés. » Alors, ce dernier défend « la santé globale : environnementale, sportive, aussi en rapport avec l’alimentation, le bien-être au travail… » Mais sa sortie la plus remarquée concerne les « Dr juniors », soit l’ajout d’une quatrième année à l’internat de médecine générale, idée qu’il portait pendant la primaire LR et reprise par Valérie Pécresse. Il s’agit, selon lui, de bon sens. « La médecine générale est la plus complexe à exercer et, paradoxalement, elle est celle dont l’internat est le plus court. Ceux qui s’opposent à cette mesure craignent d’être des bouche-trous. C’est faux, ils vont se former et servir le pays en même temps. » Il cite ses propres internes et affirme qu’ils « ont besoin de conforter leur expérience, pas que pédagogique, mais de choix de vie également. » La candidate des Républicains porte aussi la revalorisation de la consultation à 30 euros. Quid du salariat ? « Nous souffrons dans notre système de santé du Saint Graal du modèle unique. Je ne suis ni contre, ni pour le salariat. Il faut trouver la solution adéquate pour chaque endroit. » Avec un objectif bien en tête : « améliorer de trois ans l’espérance de vie dans les dix prochaines années », ce qui passe, donc, par un meilleur accès aux soins.