La technique du ganglion sentinelle consiste à retirer le ganglion situé le plus proche du mélanome afin de repérer s’il contient ou non des cellules cancéreuses. En 2014, est parue l’analyse finale du grand essai de D. Morton (1). Dans cette étude les patients avaient été randomisés en deux bras : l’un ayant subi une exérèse simple du mélanome, l’autre une exérèse du mélanome associée à une ablation du ganglion sentinelle. Les résultats ont montré une amélioration de la survie sans récidive mais une absence d’amélioration de la survie globale des patients chez lesquels on avait procédé à une exérèse du ganglion sentinelle.
Toutefois une autre question se pose : un curage ganglionnaire complémentaire est-il nécessaire si le ganglion sentinelle est envahi ? Une équipe allemande a randomisé plus de 480 patients chez lesquels le ganglion sentinelle était envahi en deux groupes : l’un sans curage complémentaire, l’autre avec curage. Les résultats de cette étude présentée à l’ASCO 2015 montrent qu’il n’existe aucune différence entre les deux groupes en terme de survie sans métastases à distance mais une différence en terme de survenue de métastases régionales. Les auteurs en déduisent que l’intérêt du curage ganglionnaire complémentaire ne présente pas d’intérêt pour améliorer la survie sans métastases à distance.
Dans les guidelines françaises à paraître, l’ablation du ganglion sentinelle restera une option dans les mélanomes› 1 mm et ne sera pas recommandée dans les mélanomes ‹ 1 mm.
(1) Morton DL et al. N Engl J Med 2014;370:599-609
(2) Leiter U et al. Survival of SLNB-positive melanoma patients with and without complete lymph node dissection : A multicenter, randomized DECOG trial. ASCO 2015
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