Je me suis auto-confiné à la mi-mars et je suis pourtant tombé malade deux semaines plus tard. Au début, je ne me suis pas inquiété parce que les symptômes que j’avais ne correspondaient pas à ceux qui étaient évoqués dans les médias sur le Covid. Je n’avais pas de fièvre, pas de difficulté respiratoire ni de perte d’odorat et de goût… Mais j’avais une fatigue inouïe ! Ça s’est accompagné de grosses diarrhées. Puis, j’ai eu une crise de goutte terrible aux genoux. Je ne pouvais plus marcher.
Là, je me suis dit qu’il fallait que j’aille à l’hôpital. Je suis allé à Poissy où j’ai vu un hôpital en panique, totalement débordé… J’ai ensuite été transféré à Beaujon où j’avais subi mes deux greffes. Avant de rentrer chez moi, j’y suis resté six jours. Là j’ai trouvé un personnel soignant souriant, décontracté, positif… La prise en charge était impeccable. Vraiment du haut niveau.
J'ai vu des gens à l'écoute
Je n’ai pas vu un seul soignant sur les nerfs, tendu ou ayant l'air débordé. J’ai vu des gens à l’écoute. J’aurais tout à fait compris s’ils avaient été pressés, faisant peut-être même des erreurs. Pas du tout ! Alors qu’on était en pleine crise épidémique, et que trois étages de l’hôpital étaient mobilisés pour Covid. J’ai beaucoup de reconnaissance envers eux, même si les moments les plus difficiles, moi, je les ai vécus il y a trois ans et demi au moment de mes greffes.
Depuis plusieurs semaines, il y a beaucoup d’hommages rendus aux soignants. C’est bien, mais c’est insuffisant. Ce qu’il faut, c’est que ces gens-là soient mieux payés. On ne peut pas demander aux gens de sauver des vies, d’être mobilisés en cas de crise sanitaire et de leur dire : « Tenez, voilà une médaille. » C’est un peu les prendre pour des truffes. Je pense qu'il faut aussi rouvrir des lits. On en a fermés beaucoup et on voit aujourd’hui que c’était une erreur. Il faut savoir ce que l’on veut. La santé est une priorité absolue. Absolue ! Alors il faut s’en donner les moyens.
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