Nos comportements alimentaires sont influencés par les lieux où l’on vit – et on peut agir sur cette réalité. « Notre espace de vie – c’est-à-dire là où on habite, on travaille, on a des loisirs, l’environnement commercial et digital – façonne notre santé. Il est de plus en plus urbanisé, pour plus de la moitié de la population. Il existe des moyens d’agir pour la santé en modifiant les espaces pour augmenter ceux dédiés aux loisirs, en créant ou en améliorant les pistes cyclables et le transport actif de façon générale », souligne le Pr Jean-Michel Oppert (consultation de nutrition, hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris). Autant de données à intégrer dans les aménagements de territoire.
Commerces de bouche
L’offre alimentaire compte aussi. S’il n’existe pas de corrélation systématique entre le niveau de revenu des habitants et le nombre de commerces à proximité (les quartiers les plus pauvres n’étant pas forcément les plus dépourvus d’offres alimentaires), lorsqu’il y a une accessibilité moindre, cela affecte davantage les populations dont les revenus sont les moins élevés. Là encore, il y a moyen d’agir. « L’arrivée d’une ligne de tramway peut favoriser des changements de pratiques. L’implantation d’un nouveau commerce de fruits et légumes peut aussi favoriser leur consommation, sous réserve de n’y trouver que des fruits et légumes. En effet, leur consommation n’augmente pas forcément lors de l’implantation d’un nouveau supermarché », note Hélène Charreire, géographe (Inrae Montpellier).
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