Le généraliste est peu formé aux situations d’attentats. Pourtant, il peut jouer un rôle majeur en cas d’attaques. Durant les premières trente minutes, celles des hémorragies, il peut sauver des vies. Il est donc important de se former. « La victime n’est pas intellectuellement conditionnée à ce genre de drame. Le soignant, lui, doit l’être », explique le Dr Hugues Lefort, médecin urgentiste et militaire. Le praticien doit avoir en tête un sens des priorités pour éviter les suraccidents : garder son calme, appeler les secours et évacuer. Côté pratique, le garrot est de mise – déchirer le pantalon de la victime est la méthode la plus simple. Le blessé se positionne « naturellement dans la position où il respire le mieux ». Il est donc souvent plus simple de le laisser dans cette posture.
Les terroristes traqués essayent de se mélanger à la foule. Il faut donc ouvrir les vêtements pour vérifier que la victime n’a pas de ceinture d’explosifs. Attention à respecter les couches de vêtements et ne pas les découper, car il n’y a que peu de possibilités de couverture thermique sur place. « Aller à la lésion et pas l’inverse », précise le Dr Lefort. Enfin, le généraliste joue également un rôle fondamental dans le post-trauma et doit assurer aux victimes un soutien psychologique. Un référentiel de bonnes pratiques en cas de tuerie de masse sera rendu lors du congrès des urgentistes en juin prochain.
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