Lecteurs de glycémie en continu

De plus en plus simple

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Publié le 18/04/2016
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Crédit photo : PHANIE

Les avancées technologiques bouleversent la diabétologie, en particulier le diabète de type 1. Après les pompes à insuline, les lecteurs de glycémie en continu se multiplient depuis 5 ans. Cette année, un système encore plus simple vient compléter la panoplie. Prêt à l'emploi, il s'appose sous forme d'un patch de la taille d'une pièce de deux euros sur le bras pour 14 jours. La glycémie interstitielle mesurée en continu est lisible par simple scan du dispositif par un lecteur. D'où le nom de système FLASH (FreeStyle Libre, Abbot). Ce patch résiste au bain, au sport… garde l'historique glycémique 8 heures d'affilée.

Le lecteur, en plus de la glycémie instantanée, donne la tendance de son évolution (flèche) et enregistre jusqu'à 3 mois de données. Il intègre en outre un lecteur de bandelettes (glycémie et cétose).
Quels sont les intérêts et limites de ce système ? Peut-il remplacer l'autosurveillance par bandelettes ? Plusieurs travaux se sont penchés sur la question.

La comparaison avec les glycémies capillaires montre une très bonne corrélation. Le rapport est constant, le calibrage est donc inutile. Néanmoins, certains capteurs peuvent être moins bons. Il ne faut donc pas abandonner totalement les glycémies capillaires et rester vigilant. C'est-à-dire y recourir quand les symptômes sont discordants.

La flèche de tendance est particulièrement appréciée des patients pour gérer les situations à risque et faire des corrections à court terme comme un resucrage préventif. L'historique des données sur 8 heures durant la nuit permet de travailler sur la basale. Et l'ensemble compilé donne des éléments pour réfléchir sur le traitement de fond avec les soignants.

« En pédiatrie, une expérience menée au CHU Robert Debré montre que cet outil séduit les parents comme les enfants. Plus de piqûre, visualisation des tendances, couverture de la nuit sous réserve de penser à flasher le capteur au coucher. Enfin, c'est un outil de dialogue et d'éducation thérapeutique en consultation », explique la Dr Nadia Tubiana-Rufi (Paris).

Coté réserves, il y a 5 % d'allergies au patch, imprévisibles, et quelques décollements. Il faut éviter ces dispositifs chez les patients obsessionnels. Mais, dans l'ensemble, en pédiatrie comme chez l'adulte, les patients s'approprient très vite ce système qui augmente leur autonomie. L'obstacle majeur au remplacement de l'autosurveillance capillaire reste leur prix.

D'après un petit-déjeuner Abbot. FreeStyle Libre, une évolution pour les patients et les professionnels

Pascale Solère

Source : Le Quotidien du médecin: 9489