Neurologie

DN4 : quatre questions pour une douleur

Publié le 20/03/2015
Article réservé aux abonnés
Pour les douleurs neuropathiques, le DN4, constitue un outil d’aide au diagnostic simple et rapide.

Crédit photo : MIRIAM MASLO/SPL/PHANIE

Le score DN4 est fréquemment employé pour faciliter le diagnostic des douleurs neuropathiques, conjointement à l’examen clinique et à l’interrogatoire. Les douleurs nociceptives sont dues à des lésions des tissus périphériques provoquant un excès d'influx douloureux transmis par un système nerveux intact, contrairement aux douleurs neuropathiques, liées pour leur part à une lésion des fibres nerveuses conduisant la nociception au niveau du système nerveux périphérique ou au niveau du système nerveux central. Ces dernières peuvent survenir à la suite de nombreuses pathologies ou traumatismes (diabète, zona, lésion médullaire ou du tronc cérébral, etc.).

Dès l’âge de sept ans

Cette échelle d’auto-évaluation est à administrer pendant la consultation auprès de patients adultes et enfants dès 7 ans, selon le développement psychomoteur, lorsqu’une douleur neuropathique est suspectée avec des signes d’appel (sensation de fourmillements, allodynie, sensation de décharges électriques et/ou sensation de brûlure). Ce questionnaire comporte sept items pour l’interrogatoire du patient et trois items d’examen clinique. Ces dix items sont regroupés dans les quatre questions suivantes.

– La douleur présente-t-elle une ou plusieurs des caractéristiques suivantes : brûlure, sensation de froid douloureux, décharges électriques ?

– La douleur est-elle associée dans la même région à un ou plusieurs de ces symptômes?: fourmillements, picotements, engourdissement, démangeaisons ?

– La douleur est-elle localisée dans un territoire où l'examen met en évidence... - hypoesthésie au tact - hypoesthésie à la piqûre ?

– La douleur est-elle provoquée ou augmentée par le frottement? Si le score est supérieur ou égal à 4, le test permet de « dépister » une douleur neuropathique avec une sensibilité et une spécificité excellentes, estime la Société Française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD).
 

[[asset:document:5006 {"mode":"full","align":"","field_asset_document_desc":[]}]]

 


Source : lequotidiendumedecin.fr