Dermatologie

La GEA, une échelle pour traiter l’acné

Publié le 20/03/2015
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De nombreuses échelles de gravité de l’acné ont été basées sur un comptage des lésions cliniques. Elles ont montré leurs limites, notamment en termes de reproductibilité. L’échelle GEA repose sur un examen effectué par le clinicien, et ne fait plus le décompte des lésions.

Crédit photo : SCIENCE SOURCE/PHANIE

Les échelles de gravité de l’acné se sont révélées utiles aux praticiens pour mesurer l’évolution de la maladie et l’efficacité d’un traitement. Le Groupe Expert Acné* français (GEA) s’est chargé d’adapter pour l’Europe la méthode « ?Global Évaluation Acne » recommandée par la FDA américaine.

Cinq grades de sévérité

« L’échelle GEA permet d'évaluer la sévérité de l'acné (il s’agit de l’acné du visage des sujets jeunes, hors acnés du tronc et de la femme adulte). Elle distingue cinq grades de sévérité ainsi qu'un grade 0 correspondant à l'effacement complet des lésions, même si une pigmentation résiduelle et un érythème peuvent être présents », précise le Pr Brigitte Dréno (service de Dermatologie et directeur de l’Unité Thérapie Cellulaire et Génique, CHU de Nantes), qui fait partie du GEA.

Au stade 1, il n’y a pratiquement pas de lésions (rares comédons et papules), alors que le stade 2 identifie une acné légère (moins de la moitié du visage est atteinte, avec quelques comédons ouverts ou fermés et quelques papulopustules). Le stade 3 est une acné moyenne (plus de la moitié du visage est atteinte, avec de nombreuses papulopustules et comédons, voire un nodule). L’acné sévère est classée stade 4. La, tout le visage est atteint, couvert de nombreuses papulopustules, comédons et rares nodules. L’acné très sévère constitue le stade 5 : très inflammatoire, elle recouvre le visage avec des nodules.

Aux stades 1 et 2, le traitement d’attaque est toujours local et comporte, isolés ou associés, un rétinoïde et le peroxyde de benzoyle. À partir du stade 3, on ajoute soit un traitement oral, par cyclines en cures de 3 mois associées à un traitement local, soit du zinc per os. Dans les acnés grade 4 et 5, l’isotrétinoïne orale reste le traitement de choix, en 2e ligne seulement, après échec d’une antibiothérapie orale bien conduite associée à un traitement local. Néanmoins, l’utilisation d’emblée de l’isotrétinoïne est admise en cas de risque cicatriciel. Quant aux traitements par lumières et lasers, ils ne viennent qu’en 2e ligne sur des acnés inflammatoires.
 

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Source : lequotidiendumedecin.fr