ESC 2014 : la valve aortique repositionnable, aussi efficace dans la « vraie vie »

Publié le 02/09/2014

Entre une étude randomisée et la pratique clinique, il y a parfois un monde. Les données de l’étude DISCOVER ont montré que la pose d’une valve cardiaque repositionnable permettait une diminution de la mortalité toute cause chez les patients atteints de sténose aortique sévère 30 jours après l’opération.

« En cas de régurgitation, une telle valve peut être dégonflée pendant l’intervention percutanée, repositionnée, puis regonflée, » explique Stylianos Pyxaras du centre Contilia du cœur et des vaisseaux, à Essen, en Allemagne qui a voulu comparer les données de DISCOVER à celles de la pratique clinique.

Les chercheurs ont donc collecté les données de 105 patients opérés en clinique avec cette valve depuis sa mise sur le marché, et les ont comparé à celles d’une sélection de patients issus de la cohorte DISCOVER. Les résultats de leurs travaux ont été présentés dimanche lors du congrès de la société européenne de cardiologie (ESC) qui se tient en ce moment à Barcelone.

Patients différents, mais survie égale

« Nous avons inclus des patients issus de plusieurs pays, car les sélections des patients et les modalités de renseignement des TAVI ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre » explique au « Quotidien du Médecin » Stylianos Pyxaras.

Dans l’ensemble, les patients traités en vie réelle étaient plus jeunes que ceux de l’étude DISCOVER (83 ans contre 81) mais étaient en plus mauvaise santé, 26,7 % d’entre eux souffraient d’une maladie pulmonaire contre 12 % dans l’étude DISCOVER, et 71,4 % étaient d’une classe III ou supérieure sur l’échelle NYHA contre 54,7 % dans l’étude DISCOVER.

Au bout de 30 jours de suivi, les patients traités en vie réelle avaient le même taux de mortalité (1,9 % et 1,3 % respectivement), d’infarctus du myocarde, d’AVC et de complication vasculaire majeure.

De notre envoyé spécial Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr