DU FAIT DE L’AUGMENTATION des résistances aux antibiotiques utilisés dans les trithérapies classiques (clarithromycine, métronidazole, quinolones), les taux d’éradication d’H. pylori obtenus sont insuffisants. Les trithérapies ne peuvent donc être utilisées qu’après étude de la sensibilité aux antibiotiques, qui peut être maintenant réalisée par un test moléculaire détectant la résistance à la clarithromycine et aux quinolones (HelicoDR). Ce test, de réalisation simple, devrait se substituer à la culture dans un avenir proche. Son impact, positif, a été montré dans l’étude HELICOSTIC présentée durant ces JFHOD.
Le traitement probabiliste à recommander actuellement est le traitement séquentiel : IPP + amoxicilline pendant cinq jours suivis d’IPP + clarithromycine + métronidazole pendant les cinq jours suivants. Il a été montré efficace même en cas de résistance à la clarithromycine. La quadrithérapie bismuthée (bismuth + tétracycline + métronidazole + oméprazole pendant 10 jours) devrait être bientôt disponible en France et permettre une alternative au traitement séquentiel, notamment en cas d’allergie à la pénicilline. Il pourrait constituer également un traitement de deuxième ligne possible en cas d’échec du traitement séquentiel.
Quoi qu’il en soit, l’incertitude actuelle sur l’efficacité du traitement justifie la réalisation systématique d’un test respiratoire à l’urée C13 un mois après la fin du traitement pour vérifier l’éradication de la bactérie.
Service d’hépatogastroentérologie hôpital Henri Mondor, Créteil.
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