Avec la publication de plusieurs avis, la Haute Autorité de santé (HAS) ouvre la voie à une évolution de la stratégie de dépistage du Covid-19. De nouvelles recommandations, publiées le 28 novembre, valident le recours aux tests antigéniques pour les personnes contacts et aux tests salivaires RT-LAMP (EasyCov) quand le prélèvement nasopharyngé est impossible.
Jusqu’ici, les tests antigéniques étaient réservés aux « personnes asymptomatiques, hors personnes contacts ou détectées au sein d'un cluster » ou sur des « personnes symptomatiques », en cas de délai supérieur à 48 heures pour un test RT-PCR. Le test antigénique devait alors être réalisé moins de quatre jours après les premiers symptômes.
Désormais, le délai de réalisation du test antigénique « est le même que celui recommandé pour la RT-PCR », précise la HAS, soit « le plus tôt possible puis à 7 jours pour les personnes contacts à haut risque (au sein du même foyer qu’un patient contaminé) » et « à 7 jours après exposition pour les autres personnes contacts (faible risque) ».
EasyCov uniquement en cas de prélèvement nasopharyngé impossible
Si ces nouvelles modalités seront effectives après la publication d’un arrêté au « Journal officiel », la HAS rappelle que « le test RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé reste le test de référence pour le diagnostic et le dépistage de la Covid-19 compte tenu de ses performances (sensibilité et spécificité) ».
Une autre évolution porte sur les tests salivaires par RT-LAMP. Une distinction est établie entre ceux dits « intégrés » et ceux dits « non intégrés ». Pour les premiers, « le traitement du prélèvement et l’analyse se font au sein d’un même automate, en une action et par un seul opérateur », comme c’est le cas pour le système EasyCov, tandis que, pour les seconds, le prélèvement est envoyé « pour analyse dans un laboratoire de biologie médicale », souligne la HAS.
Seuls les tests « intégrés » sont recommandés chez les « patients symptomatiques chez qui un test nasopharyngé est difficile ou impossible », malgré une spécificité (à 92 %) « en dessous des performances minimales requises par la HAS », est-il indiqué. « Même si ce test est moins performant que le test RT-PCR nasopharyngé - qui reste le test de référence - cette baisse de sensibilité et de spécificité est compensée par l’acceptabilité et la rapidité de réalisation, avec un résultat en 40 minutes contre plusieurs heures au minimum pour la RT-PCR », justifie la HAS. En cas de test positif, un contrôle par un test RT-PCR sur prélèvement salivaire reste nécessaire.
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