?Selon l’étude Fecond, la récente controverse sur les pilules de 3e et 4e générations a contribué à un recours croissant aux méthodes naturelles, notamment dans les populations précaires.
Si la controverse sur les pilules de 3e et 4e générations n’a globalement pas entraîné de désaffection vis-à-vis de la contraception, elle pourrait, en revanche, avoir contribué à renforcer les inégalités sociales dans ce domaine. Tel est l’enseignement de l’étude Fecond qui documente les évolutions récentes des pratiques contraceptives en France et la contribution de la fameuse controverse à ces changements.
La fin du «?monopole?» de la pilule
Globalement, le bilan est plutôt positif avec la persistance d’une bonne couverture contraceptive et la fin du « monopole » de la pilule. Mais les auteurs pointent aussi un recours croissant aux méthodes naturelles notamment dans les populations précaires. En effet, « tandis que les femmes qui détiennent un CAP ou un BEP ont opté pour le préservatif et les plus diplômées pour le DIU, celles sans aucun diplôme ont davantage que les autres délaissé les pilules récentes au profit des méthodes les moins efficaces (dates, retrait) ».
Au risque de voir augmenter le nombre de grossesses non désirées ? Alors qu’en juin dernier, la Dress avait publié un travail plutôt rassurant sur la question, les enseignements de l’étude Fecond sont plus nuancés. En effet, selon celle-ci, si, dans l’ensemble, la modification des habitudes contraceptives des françaises « ne devrait pas s’accompagner d’une hausse sensible des grossesses non prévues pour la population dans son ensemble, (… ), une augmentation pourrait toutefois se produire dans certains sous-groupes, les évolutions observées depuis 2010 étant socialement différenciées ».
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