Stage en ambulatoire

Les internes le recommandent

Publié le 17/11/2014
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Nombre d’internes réclamaient l’ouverture de postes de pédiatrie ambulatoire. C’est grâce aux diverses instances nationales de pédiatrie que cette nouvelle modalité de stage a pu voir le jour, alors que nombreuses sont les spécialités qui souhaitent ouvrir un stage en libéral.

La motivation première des internes ayant choisi ce stage ? Découvrir le monde libéral, dans l’idée d’exercer en ville à la fin de l’internat. Et quoi de mieux que de passer 6 mois en compagnie de pédiatres passionnés par leur métier pour les conforter dans leur choix. La pédiatrie de ville, méconnue du monde hospitalier, mérite qu’on s’y intéresse.

À la question de l’intérêt de ce stage par rapport aux remplacements, la réponse est la suivante : c’est la qualité de la formation qui faite toute la différence.

Le stage se déroule de la façon suivante : les deux premiers mois du stage environ consistent en une phase d’observation avec autonomisation progressive. Cela permet de prendre ses marques, de comprendre comment le cabinet fonctionne et surtout d’apprendre quelques notions de base de pédiatrie de ville qu’on ne nous enseigne ni à l’hôpital ni en cours.

À la différence des remplacements, l’encadrement et la formation sont optimisés afin de progresser et d’améliorer le sens clinique des internes.

Les mois suivants comportent des périodes de remplacement avec cependant toujours un des pédiatres présent au cabinet et disponible pour un avis, en alternance avec des périodes de consultations en binôme avec un des pédiatres. Ceci est un des points forts du stage, car il ne suffit pas uniquement à se former pour être apte à remplacer tout le reste du stage, après quelques mois d’observation. Il s’agit d’un apprentissage constant, d’un échange quotidien entrecoupé par des périodes de remplacement qui permettent de mettre en pratique les nouvelles connaissances acquises.

Suivre le développement de l’enfant

Les consultations sont variées et peuvent toucher à l’infectiologie, la pneumologie, l’endocrinologie, la neurologie ou encore l’allergologie. L’interne en formation apprend aussi à définir un degré d’urgence, à savoir quand orienter l’enfant vers d’autres structures. Mais c’est également le suivi de l’enfant dans son développement, ses progrès, ses apprentissages qui font toute la richesse de ce stage.

De plus, ce stage permet de prendre du recul sur une vision quasi exclusivement hospitalière de la pédiatrie. Les maîtres de stages peuvent d’ailleurs être très actifs dans le domaine de la recherche. Ils transmettent aux internes leur intérêt pour les études cliniques, les guidant même dans leurs projets, thèses, mémoires ...

Ce stage décomplexe complètement la médecine de ville et permet de garder un pied à l’hôpital pour les plus réticents à la médecine de ville exclusive, car les maîtres de stage ont souvent une activité annexe à l’hôpital.

Ce stage est hautement recommandé pour tout interne désirant exercer en ville. C’est une grande victoire que d’avoir obtenu l’ouverture de ces postes et il est primordial de les maintenir. L’intérêt d’élargir le nombre de terrains de stage reste indiscutable.

D’après un entretien avec deux internes ayant participé aux stages en pédiatrie ambulatoire,

Aurélie Sellam et Jessica Kabla.

Dr Matthieu Bendavid, président de l’Association des Juniors en Pédiatrie.

Source : Bilan spécialistes