Les généralistes invités à fermer leur cabinet ce jeudi, rebelote le 19 mars !

Publié le 05/02/2015
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Crédit photo : S TOUBON

Les médecins généralistes sont appelés à fermer leur cabinet, ce jeudi 5 février, à l’initiative de MG France et du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG). Les deux organisations organisaient aujourd’hui une conférence de presse commune à laquelle participaient également la Fédération des médecins de France (FMF) et le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG).

La contestation médicale continue de s’amplifier contre le projet de loi de santé. MG France a en effet décidé de participer à la manifestation nationale du 15 mars initiée par les internes et les chefs de clinique, et à laquelle se sont déjà ralliés la CSMF, le SML et la FMF.

MG France souhaite appeler à une prochaine journée de fermeture des cabinets le 19 mars, « soit quatre jours avant le premier tour des élections départementales », confie son président, le Dr Claude Leicher, bien décidé à ne pas laisser retomber la pression.

La MPC pour les généralistes

Plus unitaire que jamais, le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, regrette cependant que « les différents appels à la fermeture des cabinets ne fassent jamais l’objet de consultation préalable » des autres syndicats.

MG France et la FMF réclament depuis plusieurs semaines l’alignement de la valeur du C sur celle du CS. « Il ne s’agit pas là d’une revalorisation, rappelle-t-il, mais d’une mesure d’équité. Les généralistes sont la seule spécialité à être privés de la possibilité d’appliquer la majoration MPC (de deux euros) », explique le Dr Leicher.

Le président de MG France refuse l’idée d’un « quinquennat sans revalorisation du C » : « Ce serait une attaque grave contre le secteur I », s’indigne-t-il. Claude Leicher observe que quelques médecins se sont lancés dans la transgression tarifaire devant le blocage tarifaire.

Jean-Paul Hamon est à l’unisson de MG France sur l’application de la MPC par les médecins de famille. « La demande d’égalité de traitement entre généralistes et spécialistes nous convient », assure-t-il. La FMF rappelle toutefois qu’il existe aussi un certain nombre de spécialités « délaissées », comme les endocrinologues, les psychiatres, les gynécologues médicaux ou encore les pédiatres et appelle à leur revalorisation.

Les jeunes généralistes réclament pour leur part une remise à plat du développement professionnel continu (DPC) et la prise en charge de dix jours de formation continue indemnisée par an. De même, le Dr Théo Combes, président du SNJMG, demande la création de « nouvelles dotations conventionnelles structurantes » permettant aux médecins de recruter des secrétaires ou des assistants médicaux permettant de décharger les généralistes de certaines tâches.

Dénonçant le retard pris dans le développement de la filière universitaire de la spécialité, les généralistes enseignants réclament davantage de « moyens humains et financiers ». « En l’absence d’avancée significative, nous nous associerons au mouvement de grève, a déclaré le Dr Anas Taha, vice-président du SNEMG. La grève des stages est une option qui est étudiée. »

H.S.R. 

Source : lequotidiendumedecin.fr
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